Archive for septembre, 2015

Les toilettes de l’Enfer

lundi, septembre 28th, 2015

Le reste de mon séjour en Corée du Sud est relativement anecdotique. Il faut dire qu’on est hors-saison, du coup, la plupart des hôtels que je fréquente sont entre assez et carrément vides. Et pas vraiment non plus d’endroit à couper le souffle. Finalement, j’arrive comme prévu à Busan, sur la côte Sud, d’où je prends un ferry de nuit pour le Japon.

Je m’attendais à une petite bourgade. Raté. Il s’agit ni plus ni moins que de la seconde ville du pays, et de son plus grand port. C’est ça de se réserver toujours la surprise plutôt que d’apprendre par cœur des guides de voyage.

Quoi qu’il en soit, j’embarque donc. Busan nous livre -à moi et aux autres passagers – un adieu magnifique, avec son pont aux lumières multicolores, le tout sous le regard de la plein Lune, par-dessus le marché 😎

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La nuit sur le bateau est l’occasion pour moi d’avoir ma première prise de contact avec les célèbres toilettes japonaises. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, imaginez l’opposé extrême des chiottes turques : pleins de boutons partout pour régler la puissance du jet d’eau qui vous nettoie le popo, la température du siège (je précise que je ne blague absolument pas), …

Résultat des courses : je suis incapable de trouver comment on tire la chasse d’eau, et le jet d’eau robotisé vient asperger les murs et la porte des toilettes.

Oui, ‘fin bon, j’vous y verrais, vous, avec un mode d’emploi en Japonais.

Le lendemain matin, nous débarquons à Fukuoka, sixième ville du pays, située sur l’île du Sud, Kyûshû. Premier ressenti : ça va être un peu plus facile de s’orienter dans les villes nippones que coréennes ou chinoises : les Japonais semblent beaucoup moins dans l’excès, niveau pancartes et signes de toute sorte. En plus, je lis à peu près deux des trois systèmes d’alphabet locaux, les hiraganas et les katakanas, donc c’est plus facile pour me repérer (même si j’avais commencé à apprendre l’alphabet coréen).

Banzai !

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Cass, Pêche, Nature et Tractions

samedi, septembre 19th, 2015

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Si je commence mon article par une image comme ça, ça va vous donner envie de lire la suite 😛

Pourtant, elle ne correspond pas du tout au début de l’histoire. Un peu de patience donc.

Avec un Français rencontré dans le fameux hôtel de Séoul, nous prenons le bus pour Sokcho, à trois heures de route sur le littoral Nord-Est.

Sur de nombreux aspects – temps plus frais (voire couvert, à notre arrivée), chalutiers, odeur de poisson – Sokcho ferait volontiers penser à un port breton sans charme. Auquel seraient venus s’ajouter buildings et montagnes (cherchez l’intrus).

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Heureusement, ce n’est pas pour l’endroit à proprement parler que nous sommes venus, mais pour un parc national – Seoraksan – situé un peu plus en altitude, à une demi-heure de bus.

Et là, on se régale, malgré les escaliers plus ou moins naturels qui font bien chauffer nos jambes (note : ne surtout pas se fier au nombre rachitique de kilomètres, pour se faire une idée de la difficulté des randos).

On rencontre un copain assis là bien à l’aise :

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Les écureuils locaux – sans doute habitués aux touristes, et sans doute aussi avec une idée derrière la tête – viennent régulièrement très très très près de nous (le voilà, le rapport avec le début) :

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Et puis bien sûr, bon, ben MONTAGNE, quoi 😎 :

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C’est tout pour aujourd’hui ! 🙂

PS : pour le jeu de mots du titre, une petite aide : Cass est la marque de bière locale ^^

Sécoul

jeudi, septembre 17th, 2015

Hong-Kong était une grosse ville, Séoul aussi.
Mais quand même moins, et ça fait du bien.

Je débute mon séjour coréen de la meilleure des manières : en retrouvant Hee, un collègue grimpeur rencontré l’année dernière en Bulgarie, lors du Petzl RocTrip. Celui-ci m’offre mon tout premier repas dans la péninsule et me confie plus ou moins en rigolant deux secrets à propos de la cuisine coréenne :

« On est des feignants : au restaurant, on t’apporte les ingrédients, et c’est toi qui te débrouille pour cuire* et mélanger ».
( * les tables sont conçues avec barbecue intégré. Sisi.)

« La règle quand tu manges, c’est qu’il n’y a pas de règle. Tu fais absolument ce que tu veux. »

Reste que fainéantise et anarchie ou pas, c’est vachement bon et varié. On constate une proximité avec la cuisine japonaise, mais c’est suffisamment distinct pour ne pas donner une impression de copié-collé.

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Autre point fort : l’hôtel. C’est le genre de pépite que tu ne débusques pas tout le temps en voyage, mais quand c’est le cas, tu lui réserves vite fait un espace de ton cœur endurci de baroudeur : un staff aux petit oignons, avec une proprio dégageant une aura naturellement apaisante (comme seules les Asiatiques savent le faire. Jamais compris ce tour de magie), et des compagnons de chambrée intéressants et avec qui on rigole bien aussi.

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Il n’y a pas réellement de choses qui – de mon point de vue – valent absolument le détour à Séoul mais cette initiation en douceur à la vie coréenne suffit à combler mes attentes. Si bien que je dois me forcer pour sortir du cocon de l’hôtel et ne pas réserver une cinquième nuit. Le pays du Matin Calme a d’autres secrets à me dévoiler, mais il faut aller les chercher autre part.

Je me rappelle qu’il y a cinq ans, j’avais rencontré en Australie une voyageuse néerlandaise qui avait fait son stage sur Séoul et me disait « I miss Korea. » Je crois que je comprends pourquoi maintenant.

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Rade in Hong-Kong : la revanche du Dragon qui tue même la Mort

vendredi, septembre 11th, 2015

C’est une constante : chaque fois que je débute un nouveau voyage, je passe par une phase de rodage. Ça n’est pas forcément agréable sur le moment, mais c’est inévitable : il faut plonger dans un environnement inconnu, retrouver tous les réflexes et grappiller toutes les petites informations qui, mises bout à bout, finiront par vous simplifier sacrément l’existence.

Il faut ajouter à cela que Hong-Kong est non seulement une grosse ville (avec tout ce que ça implique de foule, de buildings, de pollution, etc) mais aussi une ville chère (l’un entraînant souvent l’autre, il est vrai).

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L’hôtel low cost que je me suis trouvé est situé au dixième étage d’une galerie marchande tenue par des Indiens (importante minorité au sein de la ville) et qui ne paie pas de mine. Pour éviter le plus possible d’être sans arrêt emm*rdé par les inévitables et très relous rabatteurs (Hey! Copy watch? Achiche? Marriroina?), il faut emprunter non pas l’entrée principale mais l’allée à côté et longer le stand de cartes postales, valises et revues pornos pour tous les goûts. Ensuite, il faut emprunter l’ascenseur de gauche (le seul qui dessert les numéros pairs) dans lequel on étouffe malgré la ventilation. La chambre que je partage avec quelqu’un a la taille d’une piaule de Cité U , mais dans laquelle on aurait inexplicablement rangé deux lits au lieu d’un. Autant dire que c’est pas optimisé pour des soirées tarot.

Néanmoins, il ne faut pas s’y tromper : j’ai déniché quelque chose de très bon niveau rapport qualité/prix, avec eau (chaude), clim et accès internet.

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Hong-Kong est très proche du cliché : grandes tours (neuves, décrépies ou en construction), lumières, enseignes et gros écrans dans tous les sens, galeries commerciales à n’en plus compter.

Néanmoins, Hong-Kong a deux atouts.
Le premier, c’est le fait d’être un port; l’air marin empêche d’étouffer sous les 30°C.
Le second, ce sont ses innombrables parcs : on y retrouve tout le savoir-faire asiatique pour faire de ces lieux des espaces d’apaisement et de partage ou d’isolement (selon les envies du moment). Les personnes âgées y pratiquent le tai chi ou les échecs chinois, les autres y font footing, football, gymnastique, natation (pas moins de trois bassins à l’air libre à Kowloon Park ! Et j’ai testé 🙂 ) ou encore méditation. Sans oublier la présence d’animaux divers : chats, oiseaux, poissons et autres tortues…

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