Archive for mai, 2010

Ze Film !

lundi, mai 31st, 2010

Non, vous ne rêvez pas : chose promise, chose dûe, voici donc le film – ou plus exactement le film des films – relatant (un peu) mon voyage ! 8)

Pour télécharger directement le bébé, c’est ici.(Fichier WMV, 50 Mo)

Pour le voir via youtube, c’est .

Bon visionnage ! 🙂
(et avec le son, c’est vachement mieux meilleur)

La Terre est Ronde

samedi, mai 22nd, 2010

Voilà les gens, d’ici quelques heures, je vais prendre l’ultime vol de mon voyage, direction Le Bercail. Avant d’entamer cet article à proprement parler, deux petites remarques :

  • ce n’est pas parce que le voyage se termine que ce site ne vous donnera plus rien à manger. Plus particulièrement, j’ai fait plusieurs films durant mon périple, qu’il n’était pas possible de mettre en ligne alors. Comme ils sont plutôt pas trop minables, je compte en faire une compilation et mettre celle-ci à votre disposition rapidement à mon retour. Donc vous avez au moins une bonne raison de garder un oeil par ici 🙂
  • vous savez ce qui me ferait vachement vachement plaisir ? Que si vous avez aimé suivre ce blog pendant ces presque quatre mois, vous laissiez un petit mot ici. Avec un pseudo ou non si ça vous chante (du moment que je sois en mesure de vous reconnaître bien sûr…). Que les fantômes se dévoilent et que j’aie sous les yeux la liste de mes lecteurs la plus complète qui soit 🙂

Allez, c’est parti :

Il est 10 heures du soir au Cambodge. Un enfant court dans un champ, pose le pied sur une mine. La mine saute. Pour le restant de ses jours, il n’aura plus qu’une jambe.

« La Terre est ronde. Est-ce pour ça que je ne peux plus marcher droit ? »

Il est 1 heure du matin en Australie. Un backpacker au cerveau éthyliquement embrumé s’effondre sur son lit (à moins que ce ne soit celui de son voisin de chambrée).

« La Terre est ronde, et pourtant, ça baise dans tous les coins. »

Il est 11 heures du matin en Bolivie. Une autruche solitaire et égarée se déplace dans un immense désert de sel.

« La Terre est ronde, et pourtant, j’ai beau creuser, ma tête ne ressort pas de l’autre côté. »

Il est 10 heures du matin au Pérou. Un voyageur mal rasé et mal réveillé marche dans les rues d’une ville du désert. Et débouche sur une oasis.

« La Terre est ronde. Est-ce pour ça que j’ai le tournis ? »

Il est une heure improbable quelque part en Asie. Un vieil homme est assis à la terrasse d’un café et observe les gens. C’est un croisement entre un sage et un fou, le tout avec l’énergie d’un gamin de vingt ans. Il est comme un fantôme; seuls les gens curieux le remarquent. Si on lui demande d’où il vient, il vous regarde malicieusement, puis vous répond : « De trop de pays pour pouvoir les lister. »

La Terre est ronde, et pourtant, certains veulent dessiner des lignes droites dessus.

Il est dix heures et quart au Pérou. Le voyageur mal rasé et mal réveillé s’est assis à l’intérieur d’un café pour prendre son petit déjeuner. A la radio, une chanteuse américaine égrène un « Good Bye to Youuuu… ». Le voyageur se rappelle.

Une dizaine de jours plus tôt, j’étais dans une petite ville au bord d’un lac. Après avoir publié un certain article, je suis sorti me promener. En chemin, j’ai vu une colline; j’ai décidé de l’escalader. Au sommet de la colline, il y avait une statue de l’Inca.

J’ai regardé un moment la ville et le lac en contrebas, fier de mon exploit. Puis j’ai tourné mon regard sur les côtés. A gauche, il y avait une seconde colline, avec une seconde statue : le Puma. A droite, il y avait également une colline, et également une statue.

J’ai souri en voyant cette statue. Le Condor.
Cela faisait plusieurs semaines que j’attendais cette rencontre. Je voulais voir en face le Roi des Andes pour pouvoir lui dire : « Tu vas voir, moi aussi, je vais déployer mes ailes. Et je serai le Roi de ma Vie. »

On peut détruire des tas de choses en moi. Des choses importantes. Mais pour détruire ma Volonté, faut se lever tôt. Et pas prendre de petit déj.

Je ne suis peut-être qu’une chiure de mouche à l’échelle de l’univers. Mais sur cette Terre aux mille joies et aux mille souffrances, je serai la plus invincible des chiures de mouche qui soit.

La Terre est ronde, et pourtant…

Remerciements / Thanks :

Thaïlande : Chen, Nathalie

Cambodge : Alex, Daniel, Emily, Holly, Jan, Julia, Natasha, Rebecca, Rupert, Tim and the third pajama guy I shamely forgot the name

Vietnam : Amélie, Binh, Haluk, Harry, Inga, Ophélie, Qu, Saha, Tarvi

Australie : Claudia, Hannah, Ian, Joseph, Linda, Marwa, Peter, Tony

Argentine : Benoît, Michael, Michelle, Tricia, Ur

Chili : Francis, Tania, Tom

Bolivie : Andrew, Bruno, Bruno, Bruno (yes, there were three of them), Carlos, Chema, Darko, Fernanda, Julie, Luciano, Oké, Roberta, Verena and the other guys from Sucre I unforgivably forgot the names…

Pérou : Adi, Anne-Sophie, Benjamin, Marion, Mattéo, Mohamed

France : toi.

Machement Péchu

lundi, mai 17th, 2010

Edit : article mis à jour le 20 Mai. Les photos, c’est en bas 🙂

Alors le Machu Picchu, Maryse, com-ment ça marche ?

En Bolivie, un Québécois m’avait refilé tous les tuyaux pour se rendre jusqu’au site pour pas cher, c’est-à-dire en évitant de prendre le train qui non seulement a un coût prohibitif, mais en plus qu’il faut réserver suffisamment à l’avance.

Plutôt que de recourrir à la méthode du Turistus Classicus, j’enchaîne donc bus, mini-bus, jeep et finalement marche de village en village pour atteindre mon but (sans oublier une traversée de rivière en tyrolienne); ça prend une grosse demi-journée. Le mini-bus ramasse en chemin plusieurs enfants allant à l’école; je me demande bien où sont tant leurs maisons que l’école, car le décor, c’est essentiellement gros cailloux avec plein de végétation. La marche se finit de nuit, le long de la voie ferrée; c’est toujours sympa, une rando de nuit 8)

Le lendemain, pas le temps de se reposer sur ses lauriers : avec un groupe de français et d’italien rencontrés en cours de route la veille, nous nous levons à 4h du mat’. Objectif : arriver sur le site même du Machu Picchu dans les 200 premiers, afin de faire partie des heureux élus ayant accès à la partie du Wayna Picchu. Au bout d’une heure et quart de montée, nous arrivons au but, et à temps.

Le prix du billet est particulièrement gonflé (c’est le site touristique le plus cher d’Amérique latine), mais la bête en vaut clairement la peine. Nous décidons de commencer par visiter le Wayna Picchu. Ça monte, ça monte, ça monte. Des vues en contrebas plus superbes les unes que les autres s’enchaînent.

Bon, c’est sympa tout ça, mais faut redescendre maintenant. Tous les mordus de la rando vous le diront : le plus chiant, c’est la descente. En fait, ce n’est pas exactement une descente, c’est plus une succession de montées bien montantes et de descentes bien descendantes. Avec un zeste de via ferrata de temps à autre. Evidemment, on se plante et on prend le chemin le plus long, qui fait une heure et demie de plus. On est claqués, mais néanmoins heureux. Le reste de la demi-journée consiste à manger, siester et visiter le Machu Picchu.

Le lendemain, re-marche le long de la voie ferrée, re-tyrolienne, puis retour sur Cusco grâce à un Sébastien Loeb péruvien. Arrivée à une 1h du mat. Un programme bien light quoi.

Voilà, pour ceux qui s’en foutent de ce que je raconte et viennent que pour mater les photos, elles devraient venir dans le courant de la semaine, grâce à un de mes compagnons de route.

Sinon, pour ma dernière semaine au Pérou et dernière semaine tout court, je compte remonter doucement sur Lima, la capitale où y a pas grand chose à faire excepté prendre mon avion. Ce soir, c’est donc direction Arequipa, la seconde ville du pays, où il paraît qu’il y aurait un canyon…

Hasta Luego les gringos

Edit du 20 Mai : les photos !

Pour plus de photos, c’est ici.
Merci Mohamed 🙂

La Séance de Méditation

mercredi, mai 12th, 2010

Voilà un article auquel je réfléchis depuis longtemps. En fait, c’est le seul que j’ai pré-écrit sur papier. Il est différent de ceux que j’ai pu écrire jusque là et va vous surprendre, voire vous choquer. Je me suis posé de nombreuses questions sur la façon de l’écrire, et sur le fait de le publier ou non. J’ai avant tout envie que cet article soit utile.

Si vous avez pris plaisir et intérêt à suivre mes aventures ces derniers mois, je vous serais reconnaissant de le lire jusqu’au bout. Comme d’habitude, si vous voulez réagir, vous pouvez le faire dans les commentaires, mais en restant courtois et en vous rappelant que vous êtes sur un espace public. Merci 🙂

Mercredi 10 Février 2010 :

Je suis arrivé au Cambodge, à Siem Reap, depuis quelques jours. Avec des amis rencontrés sur place, nous nous rendons à un cours d’initiation à la méditation proposé par une Australienne; c’est gratuit, je suis en voyage, donc aucune raison de ne pas tenter l’expérience (et non, je ne me suis pas fait enrôler par une secte).

Après une discussion introductive plutôt intéressante entre les élèves d’un soir et le professeur, nous débutons la phase de méditation à proprement parler. Certains y arrivent. En ce qui me concerne, impossible de discipliner le flot de pensées qui s’entrecroisent sans cesse dans mon cerveau.

Une fois le temps de méditation écoulé, le professeur demande à chacun d’entre nous le résultat, et si c’est un échec, s’enquière de la raison. Lorsque vient mon tour, je réponds que j’ai échoué parce que je ne sais pas qui je suis.

Ce n’est pas la réponse en soit qui m’a surpris. C’est la façon dont elle m’est apparue si spontanément.

Quelques minutes plus tard, le professeur nous demande de nous définir par un seul qualificatif. Sans hésiter, je réponds « Volonté ».

Je ne sais pas qui je suis, mais je peux me définir. Paradoxal non ?
Je  vais essayer de vous expliquer.

Il y a quelques années de cela, j’ai fait une tentative de suicide. Pas pour une raison en particulier, mais plus à cause d’un cumul de choses, principalement : mes amis étaient loin, mon avenir professionnel ne m’apparaissait en rien stimulant et j’avais des problèmes sentimentaux. J’avais à tout point de vue l’impression d’être dans un cul-de-sac.

En France, c’est difficile de dire qu’on va mal. On va toujours te répondre que tu es privilégié et que d’autres sont plus malheureux que toi. C’est stupide. Vous iriez dire à un manchot : « Arrête de te plaindre, tu pourrais être cul-de-jatte en plus ? ».

A aucun moment de ma vie, je ne me suis considéré comme l’être le plus malheureux du monde. Ça n’empêche en rien que j’allais vraiment mal.

Alors que j’étais en convalescence et qu’il fallait que je gère déjà cet événement, il s’est produit quelque chose que je n’aurais imaginé : certaines personnes de mon entourage réagirent violemment à mon acte.

D’un coup, ma vie s’est trouvée coupée en deux. Comment devais-je à présent regarder ces années que j’avais passées avec ces gens qui m’accusaient à présent de faire du chantage, qui pouvaient penser que j’avais fait semblant, que j’étais un salaud ? C’est comme si on avait construit un mur de Berlin dans mon cerveau. Tout ce qui était « avant le mur » était devenu flou; je ne pouvais plus vraiment dire que c’était moi et mon passé. On m’avait volé une partie de moi.

Les gens tentent de bâtir leur vie. Moi, c’est comme si on m’avait bombardé le rez-de-chaussée. Comment voulez-vous que je passe au premier étage ?

J’eus non seulement l’impression d’être coupé en deux, mais en plus de vivre en perpétuel décalage avec les autres. Car leurs vies à eux continuaient. Et le « jeu » des apparences avec.

« T’as toujours pas de copine ? » C’est ma question préférée, celle-là. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ?

Je ne suis qu’une moitié de moi-même, j’ai des choses insolubles en permanence dans ma tête, je n’ai plus goût aux choses, j’ai des proches qui peuvent penser à tort que je suis un menteur ou bien tout autant à tort culpabiliser dans le silence, j’essaie de ne pas devenir fou, je contiens toute cette violence pour ne pas me défouler sur des personnes qui sont indépendantes de mes problèmes, je fais un effort par rapport aux autres, et tu me demandes si j’ai pas de copine ?

C’est plus ou moins à ce moment-là que se pointe généralement la fameuse « Théorie de l’Oubli » : « Mais tu sais, Hugo, il faut savoir passer à aute chose, …c’est la vie. ».

C’est la vie. La phrase la plus conne de l’univers. C’est la vie, ça peut servir de réponse à tout et à n’importe quoi, d’échapattoire plus exactement :

« Les prix augmentent, c’est la vie. »
« Le diner est grillé, c’est la vie. »
« Des enfants se font violer, c’est la vie. »

Tiens, c’est marrant, je sens que vous êtes moins chaud sur le dernier exemple ? C’est la vie ne serait donc pas la réponse universelle parfaite et idéale ? Mince alors.

Si j’oublie, ça veux dire que je nie ce qui s’est passé, que je laisse gagner le doute et ceux qui pensent que j’ai fait semblant ou que je n’ai pas pensé aux autres. Et ça n’est pas la vérité.

Après généralement, on essaie de me convaincre en utilisant la « Théorie des gens pas biens » : « Mais tu sais, Hugo, ces personnes qui ont réagi comme ça, ce sont des gens pas biens. ». Sauf que ce n’est pas le cas. Et c’est ça le pire. Ce sont des personnes très différentes les unes des autres, mais en aucun cas mauvaises. Ça pourrait être n’importe lequel d’entre vous.

En France, le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes. Tentatives réussies ou non, ça concerne des dizaines de milliers de personnes par an. Des gens biens, des gros cons. Toutes sortes de personnes.

Mais chut, surtout n’en parlons pas. Ou alors via les bons gros clichés.

Je n’ai pas de violence envers les personnes. Une seule fois pendant toutes ces années j’ai ressenti de la haine. Pendant deux secondes. Ça a suffi pour être écoeurant; j’ai compris que ça pouvait me détruire. J’ai de la violence envers l’incompréhension. Je n’ai pas envie que les gens s’apitoient sur mon sort; je voudrais qu’ils comprennent.

Durant mon voyage, j’ai rencontré deux autres personnes avec des vécus totalement différents (homosexualité découverte tardivement, anorexie et séjour en psychiatrie) mais qui se sont retrouvés dans les sensations, les mécanismes que je leur décrivais. Ça n’a donc rien de rare.

J’en ai marre de cacher cette chose-là comme si elle était honteuse. Je n’ai pas honte, je n’ai pas à avoir honte et je n’ai pas envie de me cacher. Toute ma vie ne tourne pas autour de ça, mais c’en est une partie, et je ne l’effacerai pas pour paraître « plus présentable ».

Dans la vie, c’est comme lorsque vous voyagez : vous pouvez choisir de voir ou regarder, d’entendre ou écouter, de vous cantonner aux apparences ou de prêter attention aux détails. Mais quoi qu’il arrive, vous avez toujours ce choix.

Je voudrais que les choses changent. Mais ça ne dépend pas que de moi.

En conclusion, voici la carte – tirée au hasard – que j’ai obtenu à la fin de la séance de méditation :

Deux choses sans rapport

mardi, mai 11th, 2010

Le temps commence à être court vu le nombre de choses dont je voudrais vous parler. Donc aujourd’hui, vous avez droit à deux trucs sans le moindre rapport entre eux.

Pince-mi et pince-moi sont sur un bâteau

Aujourd’hui, je désire me rendre au terminal de bus pour acheter un billet pour Cuzco. En trajet, je demande l’itinéraire à plusieurs personnes. L’une d’entre elles se trouve être un garde-côte; il décide de m’accompagner. Voilà que nous  croisons deux jeunes marins; le garde-côte leur dit en gros : « Toi, toi, vous allez l’accompagner jusqu’au terminal de bus. »

Et voilà comment je me retrouve flanqué d’une escorte pour mener à bien ma mission ô combien périlleuse…

Les Idées reçues sur un Tour du Monde

Voilà des choses que l’on m’a dites régulièrement. Et pourtant…

« Que tu es courageux de faire un tour du monde ! « 
Réponse : mon tour du monde inclurait l’Irak ou lÁfghanistan, je pourrais agréer à une telle remarque. De mon point de vue, le courage n’a rien de requis pour se lancer  dans un tel voyage.

« Que tu as de la chance de faire un tour du monde ! »
Réponse : la remarque serait émise par un sdf du fin fond du Burlukistan Septentrional, je pourrais y apporter du crédit. Il s’avère qu’elle provient de personnes ayant plus ou moins le même niveau de vie que moi. Par ailleurs, je n’ai pas gagné l’argent que je dépense actuellement en jouant au loto.
Je n’ai pas de la chance. J’ai fait un choix.

« Un tour du monde, ça change une vie ! »
Réponse : Ça dépend. Au Cambodge, j’ai rencontré une Suédoise pour qui ça a vraiment été le cas. C’était comme si la foudre lui était tombée dessus (en moins douloureux, bien sûr). Impressionnant. Mais je ne pense pas pour autant que cela soit le cas pour tout le monde. On apprend forcément des choses; mais je ne suis pas sûr que savoir comment bouffer bon marché en Asie change fondamentalement ma vie.

Problèmes gastriques sur le Lac Titicaca

lundi, mai 10th, 2010

Désolé pour ceux qui liraient cet article à l’heure du repas 😛 Ceci étant, le titre résume assez bien les événements.

Samedi, je quitte la Paz pour Copacabana, située sur les bords du célèbre Lac Titicaca. L’ambiance y est plutôt reposante. Tout serait parfait si mon appareil photo ne m’avait pas lâchement abandonné le jour de mon anniversaire (donc a priori, les photos, vous en aurez toujours, mais plus « en direct ») et si je ne me coltinais pas depuis plusieurs jours quelques problèmes de type tuyauterie interne (Probablement une saloperie bouffée à Cochabamba; cette ville m’aura porté la poisse jusqu’au bout, décidément).

Le Dimanche, je pars en bâteau faire un tour sur la Isla del Sol. Le paysage est sympathique, mais les ruines n’ont rien d’exceptionnel. On nous dépose dans la partie Nord de l’île, et nous avons la possibilité de randonner jusqu’à la partie Sud (7 km). Tout ça serait parfait sans mes ennuis mécaniques; un vrai supplice. Evidemment, je rate le bâteau du retour.

Aujourd’hui, me voici arrivé à Puno, toujours sur les bord du lac, mais côté péruvien cette fois. Le Pérou, ultime étape de mon voyage. Je vais essayer de me refaire une santé avant de m’attaquer au Machu Pichu.

En Mai, fais ce qu’il te PLAIT

jeudi, mai 6th, 2010

Avec plus ou moins d’avance selon les cas, j’essaie d’oublier ce nombre abject qui va sous peu me faire office d’âge et souhaite aujourd’hui un joyeux anniversaire à tous les natifs du mois de Mai : grand frère, jumeau, tite soeur, mère-grand, cousin, puto et mutata, et last but not the least, la passionaria limougeotte de la bioinfo 🙂

Surtout n’oubliez pas que du fait de votre mois de naissance, vous êtes par définition les meilleurs 8)

(Et j’espère que j’ai oublié personne… ^^;  )

J’en profite au passage pour remercier toutes les personnes postant des commentaires. Je n’y réponds vraiment pas souvent du fait de ma situation, mais je les lis tous et ça fait toujours plaisir 🙂

A la revoyure.

A Cochabamba, on la fait pas

mercredi, mai 5th, 2010

Il y a quelques jours, avec une Allemande rencontrée à Sucre, nous décidons de nous rendre à Cochabamba, quatrième ville du pays et située un peu plus au Nord.

L’idée s’avère particulièrement mauvaise : du début à la fin du séjour dans cette charmante bourgade, nous avons l’impression de voir défiler un (mauvais) film d’horreur.

Nous arrivons à 4 heures du matin. Tout en cherchant désespérément un hôtel, nous croisons plusieurs alcooliques, quelques sdf et un policier caressant gentiment avec sa matraque un de ses compatriotes.

La ville ne proposant rien d’intéressant, nous décidons de la quitter dès le lendemain pour La Paz. Le lendemain, le bus part à une allure de sénateur, s’arrête, demi-tour, re-demi-tour, s’arrête encore. Finalement, nous apprenons qu’il est impossible d’aller à La Paz, car la route est bloquée par des manifestations. Elle est bloquée dans les deux sens d’ailleurs, ce qui fait que le bus ne peut même pas revenir au terminal; nous devons emprunter un mini-bus pour rebrousser chemin.

Pendant toute la journée, nous attendons dans le terminal pour savoir si la situation va se débloquer. En cours d’après-midi, comme la personne de l’accueil nous dit que le blocage risque de se poursuivre le lendemain, nous décidons d’acheter des billets pour revenir sur Sucre, cette route-là n’étant pas barrée. Alors qu’arrive enfin l’heure de départ dudit bus, nous apprenons que finalement, il est à nouveau possible de se rendre à La Paz. Seulement, on ne veut pas nous changer nos billets. Joie.

Alors que le bus pour Sucre quitte le terminal, un militaire monte à bord et nous fait un speech sur le fait de ne pas manger la nourriture distribuée dans le terminal ou aux alentours, car quelqu’un en est mort. L’ambiance est décidément au rose vif.

Le bus quitte la ville à la cadence habituelle. La fête forraine qui se déroule en périphérie n’aide pas. Allez, un petit dernier pour la route : un gros transporteur provoque des embouteillages en essayant de faire demi-tour; sur sa remorque, il y a écrit un truc du genre « hydrogène, hautement inflammable ». C’est même plus de la série Z, là.

En résumé : une bonne grosse ville de m…

Histoires courtes

lundi, mai 3rd, 2010

Le Miroir :

Février 2010.

France, lecteur lambda : « Mais pourquoi il met pas plus de photos et plus souvent, Hugo ? Il fait froid et moche ici, y a les grèves et c’est la crise ! »

Cambodge, Hugo lambda : « Mais pourquoi ils me harcèlent avec les photos ? Il fait chaud et sec ici, y a internet payant et c’est lent ! »

Les Enfants de la Télé :

Thaïlande : sur les télés du Sky Train de Bangkok passent en boucle des publicités mettant en scène la famille thaï accomplie : monsieur est homme d’affaires énergique, madame femme moderne et mère modèle. Tout ce petit monde a la peau bien claire et les yeux pas trop bridés. Retenez bien cela, passagers du métro du Bangkok : pour être des winners, il faut avoir la peau bien claire et les yeux pas trop bridés !

Cambodge : sur la télé plus ou moins fonctionnelle du bus s’en allant vers Phnom Penh alternent vieux films occidentaux nanardesques et films d’arts martiaux bien kitsch. Tous les occupants du véhicule suivent comme en transe. Sur la route défilent régulièrement des gros panneaux à fond bleu sur lesquels sont écrits en grosses lettres blanches : Cambodia’s People Party. Retenez bien ça, passagers du bus vers Phnom Penh : ne vous occupez pas de votre avenir, on s’en charge, et on vous le rappelle tous les cent mètres !

Australie : sur la télé de l’hôtel de Sydney se succèdent les sitcoms à rires pré-enregistrés. Retenez bien ça, backpackers de Sydney : au cas où vous auriez conservé quelques neurones, on se charge de vous les ramolir !

Bolivie : sur la télé plus ou moins fonctionnelle (bis) du bus s’en allant vers Sucre se déroule l’ « histoire » de Destination Finale 3 (Oui, ils ont réussi à en faire trois). Retenez bien ça, spectateurs du bus vers Sucre : non seulement les protagonistes du film agissent comme des abrutis, mais en plus, on vous considère pareil !