Working Class Hero, Episode II : la (plus que) semaine WTF

Si vous avez raté le début de l’histoire, le rattrapage, c’est par ici 🙂

Et dire que je vous avais laissé sur la perspective alléchante d’une piscine de gratte-ciel 😀

Si j’avais su.

Je n’aurais jamais imaginé avoir autant à raconter sur mon boulot. Préparez-vous, car à partir de maintenant, chaque jour, il va se passer… quelque chose.

  • Mardi 9 : mon chef m’appelle la veille au soir pour annuler car le propriétaire n’a pas commandé à temps le sable pour faire le ciment dont nous avons besoin pour coller le carrelage au sol. Un jour off imprévu, ce n’est pas la mer à boire quand on est censé travailler une semaine entière. Soit.
  • Mercredi 10 : j’arrive le matin au point de rendez-vous, reçoit un coup de fil de mon chef qui me demande mystérieusement de le rencontrer une rue plus loin… il a une inflammation dentaire (joue toute gonflée) et doit à nouveau annuler. Mais promis, demain, on s’y remet.
  • Jeudi 11 : il me rappelle le matin, décalant sans cesse l’heure de début … jusqu’à annuler, toujours pour cause de bobo la dent. Ce qu’il faut savoir, c’est que se petit manège m’empêche de trouver un autre boulot de remplacement, vu que je suis mis devant le fait accompli à la dernière minute, soit trop tard pour démarcher d’autres personnes.
  • Vendredi 12 : rebelote. Bien échaudé – parce que je me lève quand même tous les matins avec l’esprit préparé pour bosser – je lui demande si il peut me rencontrer pour me payer le Lundi. Oui-oui pas de problème, dans l’après-midi. Sauf que…. il ne se pointe jamais. J’ai compris qu’il n’est pas dans une situation financière mirobolante et que n’ayant pas encore payé par notre client, il ne peut pas me donner ma part.
  • Samedi 13 : il est à la bourre de bien une heure, mais – miracle ! – non seulement on re-bosse enfin, mais en plus, il me paie mon Lundi. Sauf que… au bout d’une heure, on se retrouve enfermés dehors ! Il a laissé les clés de l’appart où on travaille à l’intérieur -avec son téléphone qui plus est ! – et la porte s’est refermée alors qu’on étaient dans le couloir. Nous voilà donc contraints d’attendre le retour un peu aléatoire du propriétaire de l’appart pour qu’il nous ouvre. On poireaute une heure et demie…
  • Dimanche 14 : je fais une… demi-journée au lieu d’une journée complète (comprendre, je serai payé la moitié du tarif). Comme d’habitude avec lui, c’est l’impro à la dernière minute.
  • Lundi 15 : le point d’orgue. Il me demande d’aller chercher une poubelle au sous-sol pour y mettre nos débris. Le gars chargé du nettoyage dans l’immeuble se pointe dans l’appart pour se plaindre qu’on lui a pris la poubelle. Mon chef passe direct en mode super-agressif prêt à taper le gars tout en lui sortant des « je suis dans mon pays, je fais ce que je veux ». Oui, j’avais compris à certaines de ses réflexions passées qu’il était un chouïa raciste (pour info, le nettoyeur est asiatique). A midi, on est censé bouger sur Newtown pour un second boulot. Il commande un Uber car on a du matériel encombrant à amener avec nous. Le Uber se pointe, et refuse de prendre le matos car ça salirait sa bagnole. Et… c’est reparti pour une quasi-baston, en pleine rue cette fois-ci : toujours super agressif, il empêche le Uber de rentrer dans son véhicule, lui éjecte ses lunettes de soleil du visage et est prêt à lui cracher dessus. Au bout d’interminables secondes de ce manège pour le moins embarrassant sur plusieurs aspects, j’emploie la technique dit « de la diversion » – « Viens Rob, on doit travailler ! On a du boulot !  » L’Uber s’en va. Ah oui, j’ai oublié de vous dire que mon patron a certainement fait de la prison (mais ça ne doit plus trop vous étonner à présent ^^; )
  • Mardi 16 : vers midi, nous nous pointons comme convenu au boulot à Newtown et découvrons… 8 Asiatiques en train de s’atteler au boulot dont nous étions chargés. La cliente a dû trouver un bien meilleur tarif (autant dire qu’à 8, ils doivent gagner une misère…) et nous l’a jouée fourbe à la dernier minute. Bon, cette fois-ci, pas de pétage de gueule, je vous rassure 😀

Ah oui, et j’ai toujours pas touché de salaire pour tous ces jours-là, évidemment.

En tout cas, j’espère que vous, vous en avez eu pour votre argent ^^

À la prochaine 🙂
(peut-être avec de nouvelles anecdotes sur le même sujet, vu que la semaine n’est pas finie ^^;; )


(ça, c’est la vue depuis le balcon de mon appart 🙂 )

One Response to “Working Class Hero, Episode II : la (plus que) semaine WTF”

  1. MGL dit :

    je n’imaginais pas l’Australie sous ce jour là!!! J’avais une image plus glamour …c’est surement la faute de Nicole Kidman !!!

    Bzzzzzzzzzzzzou et bon courage pour la suite