Apocafilm Now – part 2

[English version not there yet again, I’m still too tired to do both 🙁 ]

Donc me voilà à présent embarqué pour le second tournage, celui de Delirium.

Le premier jour, on filme dans le couloir sur le palier de l’appartement de la réalisatrice. Les maquillages de zombie rendent super bien, mais avec la chaleur due tant à l’étroitesse du lieu qu’au nombre de personnes présentes, ils fondent partiellement plusieurs fois, ce qui nous fait prendre du retard le temps que la maquilleuse corrige ça.

Ah, et on a à nouveau un problème avec ce satané film dans ce satané magasin. Comme c’est la troisième fois que ça nous arrive, à moi et à l’autre assistant-caméra (lui aussi est sur les 2 films), on commence à avoir l’habitude et on prend la chose avec plus de philosophie.

Entre deux prises, l’acteur-zombie consulte ses mails…

Le tournage terminé, on se dépêche de rapatrier tout le matériel dans l’appartement où on doit tourner le lendemain (celui d’un étudiant de la promo précédente). Et nous voilà parti pour ce qui est sans doute le jour le plus exigeant au niveau technique et sécurité, puisqu’on tourne dans…. une salle de bains.

C’est quelque chose que d’avoir une caméra calée dans une douche, la camerawoman qui essaie de se placer derrière pour l’utiliser, l’assistant son planqué dans un coin avec son micro, le 1er assistant caméra qui essaie de régler le focus sans gêner la camerawoman, le 2nd assistant caméra (moi) qui essaie de se glisser avec son clap en début de prise… et je ne vous ai même pas parlé de l’électricienne 😛 (à comprendre dans le sens cinéma = chargée de l’éclairage).

Et tout ce beau monde essaie de ne pas se faire voir et entendre de la caméra et du micro, ni de déranger le(s) acteur(s) dans sa/leur performance.

A l’étroitesse et l’humidité, on ajoutera le fait que l’acteur principal doit à partir d’un moment s’immerger complètement dans un bain, avec ses vêtements. Personne n’a envie que la camera super-lourde pointée sur lui ne fasse plouf dans l’eau puis sur sa tête (ou l’inverse) ou que la camerawoman qui multiple les positions les plus improbables faute de place ne chute du rebord de la baignoire.

Le planning prévoyait que notre acteur resterait 1h dans l’eau.

Mais comme évidemment on prend du retard, on finit après qu’il y ait passé le double ^^;; Encore heureux, il tient le coup et est habitué à ce genre d’aléas.

Ah, et je pourrais encore vous parler de la séquence où on filme un début de lâcher de bouteille en verre et où notre producteur (oui, vous avez bien lu : producteur) est planqué, couché au sol sur une couverture pour rattraper la bouteille avant qu’elle n’atteigne fatidiquement le sol 😀

Le troisième et le quatrième jour, on est en studio. Le même qu’utilisé par Spyglass, sauf que le décor a été complètement changé évidemment. La chef décoratrice de Delirium a abattu un boulot énorme, qui impressionne jusqu’à nos acteurs 🙂


Et hop ! Cascade !

A ce stade, je crois qu’il est inutile de mentionner un quatrième problème avec ce put**n de magasin 😛

Enfin, on arrive au bout : le dernier plan qui devait être anodin (vue des pieds de l’acteur principal) me semble prendre trois plombes à être validé (on essaie un effet de lumière particulier seyant à l’ambiance horreur du film). Puis une fois que la caméra s’est éteinte, il nous reste encore à enregistrer des sons complémentaires.

Puis ranger le matériel.

Puis dégarnir le décor.

Je n’arrive pas à réaliser : j’y suis arrivé, j’ai réussi mon pari.
11 jours quasi-non-stop. J’ai fait les 2 films d’affilée ! 😎

Ces tournages ont eu un impact sur tout le monde, et on est nombreux à se sentir transformés par l’expérience.
Nous ne sommes plus tout à fait les mêmes; en bien comme en mal, des gens se sont confirmés ou révélés en plateau.

Mais guère le temps de nous reposer sur nos lauriers : comme vous devez à présent le comprendre, le repos est souvent de courte durée à l’école.

En parallèle de notre reprise des cours, les étudiants de la promo précédente (qui ont commencé six mois avant nous) doivent tourner leurs films de thèse, graal ultime concluant l’année d’études.

L’occasion pour plusieurs d’entre nous de s’incruster sur plusieurs tournages (dans n’importe quel rôle possible) pour leur filer un coup de main et glaner de l’expérience facilement. Dès la première semaine de reprise, je suis sur 2 tournages (et je ne compte pas m’arrêter là… 🙂 ); il s’agit de 2 comédies très différentes dans le style, et on se fend bien la poire tout en faisant notre boulot. J’ai vraiment hâte de voir les résultats finaux.

Je croyais en avoir fini avec ces fichus films 16mm (le documentaire – j’en reparlerai prochainement – et mon film de thèse seront tournés en numérique), je me trompais.

Aujourd’hui, j’ai eu un cours optionnel de montage …. sur film 16mm.
Oui, car j’ai choisi mes options lors de mon inscription, à une époque où je n’y connaissais rien ^^;;

Alors, je mets la photo de la Steinbeck – parce que je sais que ça va faire plaisir au paternel – mais si l’aspect historique est intéressant pour la culture et la curiosité générales…. quelle horreur le montage à l’ancienne !

Un boulot super méticuleux et super ingrat – marquer les débuts et fins des prises sur la bande image et la bande son, synchroniser les 2 bandes, couper ce qu’il y en trop, rajouter quand c’est nécessaire, retour en arrière pour vérifier, avance-rapide…. – qui nous fait « finir » 2 heures plus tard que prévu.

Sur ce, je vais ménager mes derniers neurones en vie….

A plus !


Die Große Machine

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